Tê Hanh (1921-2009), poète du Sud Vietnam, est né dans un village de pêcheurs côtier de la province de Quang Ngai, qui est une inspiration constante : Je parle d’une terre où l’océan mugit - Dans le doux Sud-Vietnam où les miens m’ont vu naître - De la chaleur du nid où l’oiseau se blottit - Après ses migrations sur mille et mille lieues - Sur la carte ce n’est que ce point rouge en bas - Que cette traînée verte au bord du Pacifique - Le pays de l’azur du sable et du soleil…

Il est surtout connu pour ses poèmes d’amour et de lutte pour l’unification du pays. Tê Hanh a participé dans les rangs du Vietminh à la Révolution d’Août 1945 à Huê. Il a, par la suite, été chargé des questions d’éducation et de culture dans la ville de Dà Nang, avant de prendre part à la résistance et de devenir l’un des dirigeants importants de la zone du Sud et du Centre. Durant les années de division du pays, écrit Phuong Mai (in Le courrier du Vietnam, 2009), personne n’a mieux compris que lui les Sud-Vietnamiens regroupés au Nord, comme en témoignent ses livres de poèmes : Long miên Nam (Coeur du Sud) ou Gui miên Bac (À l'adresse du Nord).

Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules

Dossier : Yusef KOMUNYAKAA & les poètes vietnamiens de la Guerre du Vietnam n° 56